23 juil. 2007

Vacances...

Cosmeo Blog prend quelques vacances, je vous donne rendez-vous dès septembre pour la suite de nos aventures communes.
En attendant :

- Inscrivez-vous à la newsletter (ci-contre)
- Testez vos connaissances (ci-dessous)
- Et relisez les dernières notes sur :
les techniques de buzz
la cosmétique naturelle et le bio
les marques de luxe

Bonnes vacances !

A vous de jouer !

Tous les magazines proposent en ce moment un supplément "jeux", j'abandonne donc momentanément le ton pro de ce blog pour vous inviter à participer à un petit concours. Malheureusement je n'ai aucun lot à vous faire gagner, mais si vous répondez correctement, je vous promets de vous faire honneur dans la prochaine newsletter de Cosmeo Blog en septembre.

Voici 5 questions (faciles !) qui testent votre maîtrise de l'univers des parfums et cosmétiques. Envoyez-moi vos réponses par mail avant fin aout, et je les afficherai dans les commentaires début septembre, lorsqu'il sera trop tard pour copier les uns sur les autres !

1 - Quel baron du jetable a connu un immense échec en tentant de lancer un parfum en 1988 ?

2 - Quel soin anti-âge promet d'être "plus belle aujourd'hui qu'à 20 ans" ?

3 - Quelle chaîne de parfumeries pouvez-vous apprendre à gérer avec un jeu de monopoly ?

4 - Quel parfum portera Kate Winslet dès septembre ?

5 - Quelle marque affiche son Mépris avec son dernier rouge à lèvres ?

19 juil. 2007

Soin pour intellectuels

Qui a dit que la cosmétique était un univers totalement superficiel ? Vu sur cool hunting : la marque australienne de soins alternatifs Aesop, non contente d'adresser le message rassurant de formules naturelles, met un point d'honneur à adopter un discours marketing qui n'est pas surprometteur. La marque utilise ainsi des citations de grands penseurs pour appuyer son message holistique. Dernière en date, un starter kit pour hommes affiche cette citation d'Albert Einstein : "A man should look for what is, and not for what he thinks should be." Tout un programme.

Encore une excellente alerte de Signalsurf

Parfums de créateur sur Internet

Les marques de niche ont trouvé dans le e-commerce le circuit idéal pour se faire connaitre et être distribué dans les meilleures conditions, auprès d'une clientèle de connaisseurs, et sans les contraintes du commerce physique : c'est le principe de la longue traine chère aux promoteurs du commerce en ligne. Ce principe s'applique aux marques de cosmétique bio, mais également aux parfums de niche.


Isabelle m'invite ainsi à découvrir Purs-Sens, boutique en ligne qui fait la part belle aux parfums confidentiels ou de créateur, tels Comme des Garçon, Teo Cabanel, Parfums d'Interdit, Costume National, Nez à Nez, Institut Très Bien... Le site présente notamment des interviews des créateurs, et propose aux internautes de recevoir, moyennant une participation de 1.50€, un échantillon du parfum désiré avant de se lancer dans un achat : une manière de recréer l'esprit de service et de conseil propre à la découverte de parfums inventifs et inhabituels.

Crédit photo : Teo Cabanel

18 juil. 2007

Techniques de buzz par CKin2U

Avec le lancement du duo CKin2U Him/Her, Calvin Klein (groupe Coty) a privilégié, à l'image d'Amor Amor de Cacharel, un mix et une communication en affinité avec la cible ado plutôt qu'un beau lancement de prestige, au risque d'apparaître un peu racoleur (verdict définitif de Darkplanneur ici). Ce qui m'a paru intéressant à la lecture de diverses notes, c'est l'ensemble des outils de com destinés à générer le buzz, et susceptible d'inspirer (peut-être dans une optique moins premier degré) d'autres lancements.

Le film pub, très orienté ado :



Technosexuels ?

"Elle aime comme il blogue, ses textos le séduisent...", avec un tel concept, inutile de dire que c'est on-line que tout se passe :
- lancement sur Second Life;
- création d'un site CKIN2U autour du concept "what are you into ?", dans lequel les visiteurs répondent à un questionnaire et peuvent voir les visiteurs répondant au même critère, des videos réalisées par des étudiants autour de la même question etc...;
- l'agence Spheeris a créé un site plein d'infos sur ck in2u destiné aux bloggeurs pour qu'ils disposent de toutes les informations sur le lancement;
- l'agence Nouveau Jour a développé, dans le cadre de l'exclusivité accordée à Sephora pour les deux première semaines de commercialisation, le site Virtual Look permettait de créer un portrait numérique pouvant être utilisé par exemple sur myspace, animation reprise en point de vente au Sephora des Champs Elysées.

Vous trouverez plus de détails sur l'excellent blog de Cedric

Le concept contient en lui-même la ligne directrice de la stratégie de communication : les deux parfums sont supposés exprimer les aspirations de la génération des ados nés avec le high-tech, les "technosexuels". J'ai lu à peu près dans chaque article de presse paru sur les parfums que ce terme de technosexuel avait été inventé et déposé par la marque, une précision qui m'a paru finalement inutile et contre-productive : si l'ambition est de faire entrer le mot dans le langage courant, mieux vaut le laisser libre et utilisable par tous, non ? Quand Dior a lancé ses soins anti-âge Capture Totale destinés à la cible des "Happy Boomers" (femmes nées pendant le baby boom et heureuses dans la maturité), ils ont ainsi "lancé" ce mot sans en affirmer la propriété et il a été effectivement repris dans des articles de société deconnectés du produit... Une forme de consécration en somme.

Moins réussi côté teuton

En revanche, l'équipe allemande de Coty a été moins inspirée, puisqu'ils se sont laissés allé à une opération utilisant de faux bloggeurs : leur agence on-line a créé 5 flogs (fake blogs) tenus par des bloggeurs fictifs, faisant la promotion de CKin2u. Les mêmes personnages fictifs ont déposé des commentaires sur d'autres blogs (pour promouvoir le fameux concept de technosexuel...) et de créer des liens vers les faux blogs. Evidemment le retour de baton est rude : une fois la supercherie découverte par des bloggeurs futés, un buzz négatif s'est propagé sur la blogosphère allemande, relayée par les journaux traditionnels, et certains bloggeurs qui avaient déposé des commentaires réclament des honoraires pour avoir participé (sans le savoir) à une opération publicitaire... Une affaire qui rappelle l'ancienne affaire Vichy, et dont vous trouverez le détail l'analyse complète ici (à nouveau le blog de Cedric cité plus haut).

17 juil. 2007

Beautéthique : le blog de la beauté équitable

J'ai vu que Laurence, déjà auteur d'un blog dédié à l'humanitaire et au développement durable, anime désormais le blog Beautéthique consacré à la beauté et au bien-être. Le blog dépend de Comptoir Ethique, site de e-commerce mode, beauté, déco et cuisine spécialisé dans les produits issus du développement durable.

Le blog traite des sujets liés à la "beauté équitable" et apporte un éclairage plus large sur les produits commercialisés sur le site, des conseils beauté et a pour vocation à terme de créer un dialogue avec les consommateurs.

16 juil. 2007

De l'importance des marketeurs

J'ai dû passer des dizaines de fois sur la homepage du blog de Greg sans jamais remarquer sa rubrique "mon arrivée dans le monde de la beauté". Plutôt connu comme bloggeur émérite et spécialistes ès nouvelles technologies, Greg raconte notamment dans une note son expérience responsable marketing et communication France de la marque de soins capillaires professionnels Goldwell, et comment il a travaillé à une rénovation complète de la stratégie marketing dans une société qui n'utilisait guère les outils marketing et commerciaux mêmes basiques. Repositionnement de marque, refonte des positionnements prix, nouvelle stratégie de communication... tout y est passé pour dynamiser le business. Une expérience riche en enseignements à lire ici.

Le bilan a été bon (augmentation du chiffre d'affaires de 16% en 2004), mais l'élan ne semble pas s'être poursuivi après son départ si j'en juge par le site Internet qui n'a pas été remis à jour depuis 2005...

Je ne sais rien de la situation passée et actuelle de Goldwell, mais cela me renforce dans une conviction dont j'ai pu souvent constater la véracité, a priori évidente mais souvent minimisée : pour une marque, la qualité de l'équipe marketing est clé. Toutes les marques connaissent des périodes de faste et des périodes de vache maigre, des séries de beaux lancements puis des ères de repli. Et bien souvent, il s'agit avant tout d'une question d'équipe : vision marketing, exigence opérationnelle, dynamisme, c'est le capital humain qui fait la différence.

Comme Greg le décrit, si les fondamentaux de la marque étaient bons, c'est la pertinence des choix stratégiques et leur mise en oeuvre qui ont été décisifs pour son succès. Les services marketing sont fondamentaux dans les entreprises de la beauté, car ils contrôlent la communication, le cadencement de lancement des produits, la gestion des gammes, l'allocation des ressources, l'ouverture de nouveaux segments : il suffit d'un mauvais casting et même une marque magique, parfaitement établie, peut s'écrouler. Et c'est arrivé plus souvent qu'on ne le croit...

G

13 juil. 2007

Et vous, vous faites quoi sur le web ?

L'Internet "social" (blogs, podcasts, sites de partage de video, encyclopédies collaboratives, sites de réseau, mondes virtuels...) croit très fortement : le trafic sur les sites concernés a explosé de +670% entre avril 2006 et 2007. Pour autant, seule une minorité d'internautes y joue un rôle actif et créent du contenu : 0.16% des utilisateurs de Youtube, 4.59% des utilisateurs de Wikipedia... Tel est le résultat d'une étude analysée par Business Week (lire l'article complet ici et ).

L'étude a également analysé la répartition par tranche d'âge de chaque profil : créateurs de contenu, critiques (qui commentent sur les blogs etc...), etc... jusqu'aux profils plus passifs de simples spectateurs, voire d'internautes qui n'utilisent pas ces nouveaux médias sociaux. Un nouvel outil pour cibler, selon les groupes d'âge, les campagnes et opérations de com on-line.


Vu sur rMen's blog

Et vous, vous faites quoi sur le web ?

11 juil. 2007

A Small World : l'expérience d'un nouveau luxe

Qui a un jour visité Eurodisney a nécessairement en tête la chansonnette criarde de l'attraction "It's a Small World"... "Small World", c'est aussi le nom d'une expérience destinée à démontrer que la société humaine, même à l'échelle mondiale, reste un tout petit réseau (les fameux six degrés de séparation). Et c'est plus du côté des réseaux que de la comptine énervante qu'il faut chercher l'origine du concept ASmallWorld, le site dont tout le monde parle mais que personne n'a visité...

Un réseau social ultra-sélect

ASmallWorld réunit une communauté ultra-select de "like-minded individuals", c'est-à-dire de gens qui se ressemblent. Fonctionnant peu ou prou sur le mode des sites de networking professionnel façon Linkedin ou Viaduc, ASmallWorld a pour particularité d'être prioritairement destiné aux happy fews, aux "riches et/ou célèbres". Club de rencontre, réseau professionnel, chatroom, forum, le site est tout cela à la fois pour fédérer ceux qui ne souhaitent pas être mélangés avec n'importe qui. On y parle volontiers soirées jetset, location de yacht et nounou à Gstaad. Les inscriptions se font exclusivement sur invitation (et tous les membres ne sont pas autorisés à lancer des invitations). Pour en savoir plus sur son fonctionnement, lisez donc cette description savoureuse ou la note de Sandra ici.

ASmallWorld constitue bien évidemment un nouveau terrain de jeu très ciblé pour les annonceurs voulant s'adresser à des consommateurs à fort pouvoir d'achat et initiateurs de tendance, via des bannières classiques, du sponsoring, des partenariats... Une niche bien évidemment très convoitée, comme en témoigne l'interview de la directrice marketing de ASmallWorld ici.


Une nouvelle définition du luxe

Mais il faut surtout y voir un signe supplémentaire d'une quête de vrai "luxe" en ce qu'il a d'exceptionnel, d'unique. Rempart à la morosité autant qu'à la massification de la société de consommation et d'Internet en particulier, ASmallWorld est une nouvelle consommation du luxe pour initiés. Seul un précieux code d'accès, uniquement fourni par le réseau de la vie réelle, permet d'accéder aux fantasmes du réseau virtuel où se cotoient peoples, têtes couronnés et fils à papa pour discuter des problèmes de gens aisés : soirées hype, locations de villa de luxe... Comme le reflet du luxe moderne : quand les marques s'offrent au plus grand nombre, seuls comptent l'exclusivité ouverte à un petit cercle... et faire partie de ces privilégiés.

Les marques de luxe doivent s'inspirer de cet exemple fort dans leur travail sur la marque. D'un côté, il faut avoir une offre accessible, garante du chiffre d'affaires. Mais de l'autre, il faut développer des propositions exclusives ultra-luxe, non pas seulement par leur prix (ce n'est pas tant une question d'argent) mais par le statut qu'elles confèrent. Le site trendwatching parle ainsi d'über-premium : luxury is status and access.

Bien sûr on peut penser à ce qui est réellement hors de portée (résidences de grand luxe, jet privé...) mais, sur des produits de consommation, également à tout ce qui va jouer sur l'accès, le privilège, l'exclusivité : listes d'attente pour réserver un produit, délai d'attente pour transformer la reception du produit en récompense, prise en charge personnalisée, ouverture d'une boutique hors des horaires du grand public... ces services rendent l'acte d'achat exceptionnel. Le Nike ID Design Lab à New York accueille ainsi au maximum trois visiteurs à la fois, sur invitation et rendez-vous uniquement, pour créer des baskets customisées livrées trois semaines plus tard : Nike plus luxe que luxe !

L'époque est ainsi faite : chaque consommateur rêverait d'être unique. En traitant comme tel un petit cercle de clients, la marque leur fait réellement vivre l'expérience du luxe et les transforme en ambassadeur et en prescripteur. Une question d'envie ? Non, de survie.

Crédit photo : ASmallWorld / Nike
S

Cacharel masse avec Amor

Pour la sortie d'Amor Sunshine, version estivale de ses parfums typés ado Amor Amor et Amor pour Homme (première franchise en chiffre d'affaires pour la marque), Cacharel a préféré jouer l'affinité avec sa cible ado plutôt que l'élégance... Subtilement intitulé http://www.massemoiencore.com/, son site de lancement invite garçons et filles à tester en flash les techniques de massages enseignées, soit en donnant rendez-vous à des amis, soit avec des inconnus au moyen d'une fonction 'chat'.
Difficile semble-t-il de soulever l'enthousiasme des internautes... et des bloggeurs. Gaduman relève qu'il y a surtout des hommes connectés, tandis que Myrtille de Culture Buzz regrette qu'"en fin de compte, on se retrouve à tapoter les flèches de notre clavier, et on se lasse bien vite. En plus si vous tombez sur un moment ou personne n’est connecté vous serez obligé de vous reporter sur le mode d’entrainement avec Mister Amor. Adieu fonctionnalité chat et autres rencontres virtuelles. Amor Amor n’est pas prêt de remplacer Meetic." En bref, si l'idée ne manquait pas de piment, n'est pas Axe qui veut : le concept y est mais sans doute trop amibitieux, et le résultat n'est pas totalement à la hauteur.

Crédit photo : ici

10 juil. 2007

Beau comme un camion

"Parfois futiles, toujours virils", ainsi vont les conseils du blog Commeuncamion.com, dédié à la mode masculine, les cosmétiques pour homme, la forme et la séduction. La partie du site consacré à la beauté est bien fournie, entre conseils pratiques, nouveautés et tests. Un blog de référence, répertorié parmi les grands influenceurs de l'univers beauté masculine.

Crédit photo : ici

9 juil. 2007

Blog marketing : les nouveaux challenges pour la beauté

Je lis sur le blog Alternatives Cosmeto les résultats d'une étude Benchmarking sur la beauté et les blogs : 22 % des américaines lisent les blog beauté, et en moyenne celles qui utilisent Internet pour des infos beauté visitent 6 blogs, sont inscrites sur 3 et font régulièrement des commentaires sur 2 blogs. Les marques ont-elles totalement pris la mesure du phénomène des blogs, et dans leur importance croissance dans la décision d'achat ?

La nouvelle donne du blog marketing

On peut bien sûr constater les signes d'une prise de conscience. Pour la soirée d'annonce de la nouvelle égérie de Trésor, Lancôme a ainsi invité des bloggeurs VIP, au même titre que les journalistes de la presse féminine. Et les bloggeurs sont inscrits au programme de la communicaton d'un lancement, qu'il s'agisse de faire parler de soi sur les "blogs de fille" qui commentent les nouveautés, de se faire remarquer sur Second Life ou sur Dailymotion, de susciter un peu de méta-buzz sur les blogs favoris des marketeurs et des publicitaires... Ces actions sont-elles parfaitement coordonnées ? Et obtiennent-elles au final une résonnance suffisante pour encourager les marques à persévérer et à intégrer les blogs non pas en bout de course, non pas comme des journalistes chargés de relayer des plans de communication, mais comme des consommateurs ou consom'acteurs qui vont vivre l'expérience produit (ou une expérience produit spécifiquement travaillée à leur intention) et la faire partager à ceux qui suivent leur blog ? Tel est le nouveau défi, plus exigeant qu'il n'y parait, auquel les marques sont désormais confrontées.

Blog marketing : l'éthique pour durer

Evidemment, les marques parfums / beauté ne sont pas nécessairement très en avance sur le sujet, comparés à d'autres secteurs, et peuvent donc apprendre de l'expérience croissante de ceux qui travaillent régulièrement pour les entreprises de haute technologie ou de produits de consommation grand public. Interrogé par Motsandco, le bloggueur et spécialiste du buzz marketing Gregory Pouy évoque ici la professionalisation des blogs et la manière dont les bloggeurs peuvent et doivent s'intégrer à une campagne publicitaire, sans devoir pour autant faire de concession sur l'éthique. Car c'est l'enjeu majeur du buzz marketing : comment inciter les bloggueurs à promouvoir son offre (en le rémunérant, en lui offrant les produits, en l'invitant à des évènements VIP etc...) sans décrédibiliser leur opinion ? Pour Emmanuel Vivier de Buzzparadise, interrogé ici par Zdnet, «le succès des blogs est dû à leur crédibilité qui dépend de leur indépendance. C'est pourquoi nous demandons aux blogueurs participants à nos campagnes d'être transparents et d'indiquer dans quel cadre ils ont testé un produit". Une transparence indispensable pour préserver le lien bloggeur-lecteur... et ne pas tuer la poule aux oeufs d'or.

Blog marketing et efficacité

Toujours sur Zdnet, je lis cet article sur l'avenir des blogs : le cabinet Gartner estime que le nombre de blogs atteindra 100 millions dans le monde en 2007. Mais que compte tenu de leur faible durée de vie, à terme, le nombre de blogs devrait se stabiliser autour de 30 millions de blogueurs actifs, et leur contenu devrait être de plus en plus qualitatif. Une cible de choix pour des opérations de marketing qualifié : l'étude prédit que d'ici à 2010, les annonceurs qui intègrent correctement les contenus créés par les internautes au sein de leurs efforts marketing, «pourront augmenter de 25% leur taux de conversion avec les prospects ou les clients établis». La beauté, univers où le conseil (et par extension le bouche-à-oreille) est primordial, doit intégrer plus que jamais ces nouveaux indicateurs.

Mise à jour : lire aussi l'article de Stratégies "peut-on vivre de son blog", sur la monétisation des blogs.
Pour ma part, la réponse est : malheureusement pas du tout ;-)

6 juil. 2007

Le glamour à petit prix


Je vois sur le blog de Jenna, beauty addict britannique, que cette grande fan de Chanel, Dior ou Clarins cite (sans honte...?) ses 5 marques grand public favorites :

n°1 - Boots 17 (la marque en propre du distributeur anglais Boots)
n°2 - Maybelline
n°3 - Rimmel
n°4 - Bourjois
n°5 - GOSH (marque danoise)

Connues ou inconnues du public français, ces marques ont en commun d'être trendy, orientées mode, très girly, et néanmoins dans des gammes de prix très accessibles, équivalents beauté du concept H&M. Et pourquoi s'en priver ? Ce qui fait la différence entre une marque ringarde et une marque fun, ce n'est pas une question de budget mais de créativité : le style de la communication, le design du packaging, des formules simples ou plus innovantes, chaque élément peut donner du glamour même à du basique, à condition d'être inventif et de savoir donner à ses produits le lustre de la tendance...
Et pour vous, quelles sont les marques qui à vos yeux concilient le mieux petits prix et glamour ?

4 juil. 2007

Le soin qui lave plus blanc

J'avais déjà parlé d'un secteur à la lisière de la cosmétique, susceptible d'intéresser des groupes en quête de nouveaux territoires à conquérir, avec les cosmétiques destinés aux animaux. Mais avez-vous pensé aux cosmétiques destinés à vos vêtements ?

Lessive ? Vilain mot ! Il s'agit ici de soins pour textiles de luxe... The Laundress est une gamme (collection !) de détergents destinés aux tissus les plus délicats, proposant à un large public les avantages d'un service de nettoyage haut de gamme. Une offre particulièrement adaptée à une cible aisée de plus en plus exigeante, et encore peu concurrencée par les grands lessiviers.

On sait bien que la cosmétique est une grande source d'inspiration pour le marketing des lessives, qui lui emprunte volontiers sa sémantique, ses codes de communication etc... Cette gamme va nettement plus loin dans la logique : tout, dans le pack comme dans le discours, s'inspire de l'univers du soin et de la toilette pour exploiter l'analogie entre prendre soin de soi et prendre soin de ses vêtements les plus fragiles. Et toucher une clientèle haut de gamme, pour laquelle la lessive n'est pas un achat impliquant et pourtant très impliquée dans le résultat sur sa garde-robe.

Finalement, lorsqu'une marque de mode est aussi une marque de soin (Chanel, Dior...), peut-être a-t-elle encore plus de légitimité à offrir ce service. Cela décrédibiliserait-il ses gammes de soin ? Qu'en pensez-vous ?

Source : trendwatching

3 juil. 2007

Lacroix et Avon : en quête de nouveaux circuits de distribution

Lacroix en rouge et noir ?

Interparfums, qui détient la licence des parfums Christian Lacroix, a signé un accord avec Avon pour la distribution de deux parfums créés exclusivement pour cet accord, le féminin Rouge et le masculin Noir. Lacroix bénéficie ainsi de l'extraordinaire machine de vente à distance et à domicile d'Avon (leader mondial de la vente directe, 5 millions de déléguées à travers le monde), et Avon consolide son portefeuille naissant de parfums haut de gamme.

Difficile évidemment de ne pas penser à l'exemple de Thierry Mugler et à son parfum Innocent Secret, spécialement développé pour des canaux de distribution différents, en l'occurence la chaine Victoria's Secret aux Etats-Unis et le vépéciste Club des Créateurs de Beauté en France. Je pense que certains acteurs de taille moyenne (Interparfums d'un côté, dont Lacroix est une toute petite marque, mais avec un joli potentiel, et Mugler de l'autre) peuvent se sentir à l'étroit dans le circuit sélectif, coincé entre des mastodontes comme Lauder, Chanel, Lancôme ou Dior, et des petites marques de makeup artists ou de doctor's brand qui ont l'attrait de la nouveauté et de la rareté et dynamisent les Sephora et consorts.

Gagnant-gagnant : visibilité contre exclusivité

Ces marques vont donc chercher des circuits sur lesquels elles bénéficieront à nouveau d'une belle visibilité. A l'autre bout de la chaine, les distributeurs de la vente à distance sont en quête d'exclusivités et d'offres haut de gamme, gage de fidélisation et de recrutement de nouvelles clientèles, et sont disposés à leur accorder des mises en avant qu'elles n'obtiennent pas nécessairement dans la distribution sélectif. Le même principe à conduit d'autres marques à explorer la vente dans les spas, les pharmacies, etc... C'est un accord gagnant-gagnant, qui remet en question les frontières du circuit sélectif.

J'y vois une évolution incontournable du marché : la multiplication des lancements concentrés sur des circuits de distribution finalement restreints implique que la plupart des nouveautés passent inaperçues. Cette situation doit nécessairement amener de plus en plus de marques, notamment celles qui bénéficient d'une belle notoriété mais pas d'une puissance commerciale suffisante, à chercher des alternatives pour exister. A condition que ces nouveaux circuits respectent leur image : Lacroix a une image très couture, Avon nettement plus mass, ce sera donc un vrai défi pour Avon de réussir à créer un univers suffisamment prestigieux pour ne pas entacher l'image de marque de Christian Lacroix. Beau challenge !

Qu'en pensez-vous ? Les marques de luxe ont-elles raison d'élargir leur distribution ? Prennent-elles un risque ?

Mes précédentes notes sur :
- Innocent Secret de Mugler chez Victoria's Secret
- Innocent Secret de Mugler au Club des Créateurs de Beauté

1 juil. 2007

Les marques vous sourient-elles ?

60 % des personnes interrogées par l'agence DesFaitsEtDesActes disent ne pas accorder d'importance aux marques. Un vent de panique va-t-il souffler sur la cosmétique, univers où la marque a une importance décisive ? La raison : la marque ne respecte plus le consommateur, et face à ce manque de considération, celui-ci la boude en retour. Mauvaise nouvelle...

La solution, c'est la "smile attitude" : 59% des personnes interrogées sont prêtes à se déplacer, à faire un détour pour une marque qui leur serait plus agréable ! Autrement dit, c'est en se rendant plus aimable que la marque se fera à nouveau aimer. Et ce n'est pas une question de prix : 75 % des personnes qui ont gardé leur confiance dans les marques sont prêtes à payer plus cher une marque qui leur plaît. Les critères principaux : des points de vente chaleureux, une offre de services qui simplifient la vie, une attention portée aux attentes des clients, une vraie valeur ajoutée par rapport à ce qui existe déjà... Les marques plébiscitées sont Ikea, Total ou encore Sephora, qui multiplient les services dans leurs points de vente. Pour en savoir plus, c'est ici et , et surtout .

C'est la pertinence, la légitimité de l'existence même de chaque marque qui est en jeu, car si elle n'est pas capable d'apporter quelque chose de fort à ses clients, à quoi sert-elle ? Un beau sujet à méditer pour toutes les marques. Je pense que certaines marques de beauté savent établir une vraie complicité avec leur clientèle, dialoguer au travers de leur offre de produits un vrai "service" à leurs fans, comme par exemple Clarins qui a su très tôt exploiter l'intérêt d'une vraie stratégie CRM et, par une connaissance intime de ses clientes, lancer des produits très en phase avec leurs attentes. Et vous, quelles sont les marques qui vous paraissent avoir une vraie Smile Attitude ?