30 juil. 2009

La vie de dingue d'une journaliste beauté...

Dur, le journalisme beauté. Terrible. Quasiment du reportage de guerre. Toute la vérité est ici, exposée, toute crue : baignade, bronzage, fête jusqu'au bout de la nuit... Pas de répit.

Un récit qui fait frémir.

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Mise à jour début septembre

C'est bien involontairement que cette note, qui était un simple clin d'oeil avant l'été, a suscité le débat que vous pouvez lire dans les commentaires ci-dessous ! Ce n'était pas intentionnel de ma part, et j'espère que lajournaliste ne le prendra pas personnellement, et ce n'est pas sa note ou son approche qui sont directement mis en cause dans la discussion, je pense, mais certains aspects du travail journalistique en général. J'avais d'ailleurs abordé le sujet de l'impartialité et de la partialité des blogs et des magazines féminins dans d'anciennes notes.

De mon point de vue, il est normal que les marques entretiennent de bonnes relations avec les journalistes, leur offrent leurs nouveautés afin qu'elles (ce sont souvent des femmes) les essaient et en parlent en connaissance de cause, et éventuellement théâtralisent la manière dont elles présentent ces nouveautés (soirées, voyages...) si cela peut enrichir la manière dont elles vont faire partager l'info à leurs lecteurs. Il est plus délicat de justifier la corrélation, évidente, entre la publicité achetée dans un magazine par une marque et la pression exercée sur les journalistes pour qu'ils citent davantage les produits de la marque. En même temps, on parle d'un sujet relativement frivole, dans des magazines de divertissement : est-ce si grave ? Il s'agit ensuite pour le journaliste de savoir placer la limite entre les contingences du métier et sa propre éthique.

23 juil. 2009

Le marketing peut-il changer le monde...

Les marques peuvent-elles changer le monde ? Peut-être n'ont-elles plus le choix : le consommateur moderne exigerait en effet de leur part une plus grande contribution sociale, pour que l'acte de consommer ait un sens plus large. C'est le pari d'Ogilvy, qui présentait en juin Big IdeaLs, sa nouvelle grille de lecture de la communication de marque.


Pour Ogilvy, 'A big idea for a brand is a big ideaL'. Le principe est (apparemment) simple. Il s'agit de définir une sorte de mission qui représente le coeur de la marque, sous la forme suivante : "le monde serait meilleur si...". L'exemple de Dove est ainsi exprimé : 'Le monde serait meilleur si, chaque jour, davantage de femmes se trouvaient plus belles'.

Sans faire preuve de naïveté sur l'apport réel d'une marque à créer un monde meilleur, il est évident que pour tout marketeur, cela vaut le coup de se poser la question. Et dès lors que cet axe central est défini, de le décliner en toute logique dans l'ensemble des projets. Cela permettra au moins d'éviter les incohérences de stratégie et de discours qui affaiblissent le coeur de marque.

Vous pouvez lire l'intégralité de la présentation d'Ogilvy ci-dessous :


Source : slideshow de Max Borge, crédit photos ici et Dove

8 juil. 2009

Lindsay Lohan formulatrice en cosmétique ? Scandale !

Insolite : une formule cosmétique au coeur d'un buzz digne des magazines people ? Ce n'est pas une blague.

Une chimiste américaine a porté plainte, affirmant que la starlette Lindsay Lohan et son associée, qui ont récemment lancé le spray autobronzant «Sevin Nyne», lui aurait volé sa formule. Affaire à suivre... Mais enfin, puisqu'on vous dit que c'est Lindsay Lohan qui a formulé elle-même cet auto-bronzant, pourquoi mettre ainsi sa parole en doute ? (Mais oui, pourquoi ? Hum...).

C'est une nouvelle trouvaille marketing : après la célébrité en publicité, voici la célébrité formulatrice ! Mais apparemment, ça suscite des convoitises...

Crédit photo : Sevin Nyne

6 juil. 2009

Pub de parfums : un peu cliché, non ?

Les écrans TV des semaines précédant Noël en témoigne : le parfum est un secteur fortement dépensier en pub. Les films publicitaires sont nombreux, régulièrement renouvelés, leur esthétique toujours extrêmement léchée, les stars (actrices et réalisateurs) s'y pressent chaque année plus nombreuses... Et pourtant, ils ne suscitent que rarement l'intérêt des experts, comme en témoigne à nouveau la dernière fournée du Festival de la Publicité de Cannes qui n'a pas élu de film du secteur... et ce, depuis plusieurs années.

Trendmark avance une explication qui me parait très pertinente : analysant trois pubs récentes (le très 'hot' Shalimar, le 'girly' Miss Dior Chérie, et le dernier N°5), Stéphanie Jeandey relève que ces films sont de très belle facture mais se cantonne à un imaginaire très cliché. Pas de créativité publicitaire débridée : les scénarios ne sortent pas des sentiers battus, et cherchent simplement à poser convenablement les balises attendues de ce type de communication.

Je me rallie à cette opinion : le parfum a un univers publicitaire très codifié, rares sont les marques qui osent en dépasser les limites pré-établies. On sent souvent que la marque a fait appel en priorité à un directeur artistique, dont la fonction se limite à garantir que la dimension esthétique, artistique propre au luxe sera au rendez-vous. En revanche, l'idée publicitaire, la 'copy' qui traduit le message d'une manière forte et unique, n'est que rarement présente. De la même manière qu'en maquillage et en soin, les visuels sont souvent davantage une simple illustration d'un résultat qu'une idée publicitaire incroyable avec une mise en scène à couper le souffle. Au final, la pub est parfois quand même une réussite... mais quel dommage de ne pas avoir mis tous ces moyens au service d'une vraie et grande idée ! Le succès de One Million, avec l'irrésistible gimmick des claquements de doigt, démontre pourtant l'efficacité d'une approche publicitaire conventionnelle.

Crédit photo : Dior