19 janv. 2009

Nina croquée par Twilight

Un parfum comme produit dérivé pour un film ? ça aurait paru absurde il y a encore cinq ans, c'est devenu presque banal de voir des parfums naître pour à peu près n'importe quoi, n'importe qui. Rien d'étonnant donc à ce que le succès ciné de l'année, le Graal des ados américains, le film phénomène Twilight donne naissance à un parfum...

Là n'est donc pas le plus surprenant. Ce qui est amusant, c'est de voir ce qui est lancé ! Les vampires de Twilight ont croqué un peu de la concurrence. C'est tellement énorme qu'on croirait un canulard : Nina Ricci (qui a lancé Nina, le flacon à droite) intenterait une action en justice contre le flacon de ce parfum Twilight (à gauche), qui apparait comme une contrefaçon très, très manifeste ! Je ne suis pas juriste mais... oui, c'est le même, aucun doute.
Et c'est encore une pomme !
Source : cosmeticnews, bellasugar, merci à Jeanne pour l'info

7 janv. 2009

Le rouge à lèvres ne connait pas la crise ?

Dernier Cosmétiquemag : Vincent Bastien raconte comment, alors chez le verrier Saint-Gobain, il a observé que lors de la crise en Asie, il avait prédit que les ventes de vernis à ongles allaient s'effondrer : "Or c'est le contraire qui s'est produit : les femmes voulaient garder la mode-plaisir. C'est de l'achat de consolation".

L'EFFET ROUGE A LEVRES

Vernis à ongles, rouge à lèvre : on appelle ça le "lipstick factor". De la grande dépression jusqu'à la la recession des années 90, les ventes de certains produits de beauté ont en effet connu de belles embellies. Cela a donné lieu à une théorie selon laquelle, par temps de crise, les consomamteurs repoussent les gros achats d'équipement (voiture, électro-ménager, meubles) et se tournent vers des achats-plaisir, des luxes accessibles, pour se remonter le moral en ces temps difficiles. Plus facile de s'acheter un Rouge Dior qu'une Jaguar ces derniers temps...?

Cet "effet rouge à lèvres" est très souvent cité ces derniers temps, pour attester que le secteur de la beauté résistera mieux que les autres à la crise actuelle. Est-ce bien sûr ? Cosmeticsdesign remet cette affirmation en question, sur la base de deux faits troublants.
- Le premier, c'est que la population des cols blancs est à la fois la clientèle habituelle de la beauté de luxe, et la première touchée par la crise.
- La seconde, et non des moindres, c'est qu'entre temps, la premiumisation du marché est passée par là : les prix des rouges à lèvres de luxe ont monté, et une offre accessible et attrayante existe maintenant à très petit prix dans la grande distribution, voire à 1 euros ! Dans ces conditions, pas sûr que le "lipstick factor" profite au luxe.
- Un troisième élément pourrait s'y ajouter : contrairement aux années 90, certains affirment que la crise actuelle s'accompagnerait d'une remise en question profonde des mentalités et des comportements, notamment de la surconsommation au profit de la frugalité. Aïe, aïe, pour le rouge à lèvres, ça commence à sentir le roussi !

Après la contre-théorie, la pratique. Budelpack Cosi, sous-traitant britannique de l'industrie cosmétique, a été la première victime "beauté" de la crise. Et il semble qu'effectivement, aux Etats-Unis, l'industrie des petits plaisirs ne soit pas à la fête, et les analystes annoncent que le "lipstick factor" ne fonctionne pas (ou plus). Même son de cloche ici, ici...

6 janv. 2009

Ce qui marche malgré la crise, selon Enjeu-Les Echos

Bonne année !

Pour bien démarrer, Enjeux-Les échos consacre dans son dernier numéro un dossier à "ce qui marche malgré la crise". Certaines activités concernent (ouf !) de près ou de loin la beauté :
- les sites de vente privée, type vente-privée.com, et dieu sait si ces derniers temps même des marques majeures de la cosmétique et du parfum se sont montrées actives sur ces sites pour destocker rapidement et relativement discrètement, comme je l'ai évoqué ici (le luxe discounte en douce). Voilà qui offrira des débouchés tandis que les circuits traditionnels s'enfoncent dans la morosité;
- les équipements spa à domicile, type balnéothérapie, qui se développe au rythme de +30% par an, soulignant que la demande de bien-être reste toujours pregnant;
- et ô surprise, la cosmétique bio, avec l'exemple de Weleda et ses 15% de croissance annuels dans un marché global presque stagnant. D'une manière générale, la beauté bio et naturelle ne représente que 3% du marché mais croit de 30 à 40% par an.

Et selon vous, le bio va-t-il disparaître, perdurer, voire dominer la cosmétique ? Répondez au sondage dans la colonne de droite !