10 févr. 2010

Au revoir... !

En 2008, Wired nous avait prévenu : « conseil d’ami, ne lancez pas de blog, c’est so 2004 ». En 3 ans, les ados américains ont déserté les blogs : ils étaient 28% à blogguer en 2006, ils ne sont plus que 14% en 2009. Les blogs, c'est 'has been' ! Cela n'a rien à voir, mais c'est au moment où je lis cette triste nouvelle que je dois justement vous annoncer que ce blog s'arrête ici.

Ce blog est né il y a justement 3 ans d'une frustration. A l'époque où je l'ai créé, je n'étais pas professionnellement en position d'exprimer pleinement mes opinions et mes interrogations sur le marché des cosmétiques. Ce blog m'a servi de 'défouloir' positif.

Les temps ont changé, heureusement pour moi ! Je travaille maintenant dans un contexte plus favorable dans lequel je peux me réaliser. Plus besoin de ce blog pour m'exprimer. Il est temps pour moi d'y mettre un terme.

Merci à tous ceux qui m'ont suivi ponctuellement ou régulièrement et soutenu dans l'aventure de ce blog.

Au revoir !

8 févr. 2010

Dove parle à l'homme

C'est Stratégies qui le dit : dimanche, lors du Superbowl, la fameuse finale du championnat de football américain, Dove a diffusé son nouveau spot, « Dove Man », signé Ogilvy Paris (cocorico). Dove (Unilever) poursuit son exploration de la facette sociétale des cosmétiques en s'attaquant cette fois aux hommes, avec un film-saga des plus réussis. Ah, c'est si dur d'être un homme !



Le film réussit le tour de force de faire d'un produit totalement basique (un gel douche) un symbole de la masculinité, avec humour mais d'une manière totalement différente du ton d'une marque comme Axe, qui appartient également à Unilever. Une belle réussite !

La recette Sephora

Quel est le secret qui a permi à Sephora de dépasser cette année Marionnaud ? C'est une question de management, nous raconte Le Point, et c'est ici.


A mon sens, l'analyse est un peu courte (assortiment, merchandising, communication, relations avec les fournisseurs, tout cela joue un rôle tout aussi décisif, sans parler des difficultés propres à Marionnaud), mais c'est déjà un bon début !

6 févr. 2010

Une goutte (de parfum) qui change tout

La fédération américaine de l'industrie cosmétique, la Fragrance Foundation, lance aux Etats-Unis une campagne institutionnelle multi-canaux sur le thème 'one drop changes everything' . "Une seule goutte change tout"... hum, ça sonne moins sexy en français.

Cette campagne vise à redonner ses lettres de noblesse au parfum, dont les valeurs aspirationnelles semblent avoir été mises à mal ces dernières années par différents facteurs. Est-ce la crise, la profusion de lancements, l'ampleur prise par les gadgets high tech qui apparaissent désormais être devenus des cadeaux plus flatteurs qu'un parfum, à prix équivalent ?

A lire notamment un article intéressant sur le succès des lancements avec des "poires" atomiseurs, dont la gestuelle est considérée comme à la fois vintage et sexy. Un exemple parmi d'autres d'une mode qui vient redonner de la valeur au produit. Une manière de réechanter un univers où les consommateurs sont souvent pris pour des... poires ?

Source : cosmeticnews / crédit photo Dior

22 janv. 2010

Oscar & Valentino sont dans un bateau...

La valse des marques se poursuit !

Chez P&G, on déstocke les petites marques, maintenant que D&G, Boss et Gucci concentrent les investissements. Valentino rejoint Puig (Paco Rabanne, Nina Ricci...) qui pourrait bien lui insuffler un peu de la créativité débridée qui a fait le succès de ses marques, et qui a fait défaut à Valentino depuis... toujours (côté parfums en tout cas). Dans le même temps, Montblanc vient enrichir le portefeuille des marques Inter Parfums.

Côté L'Oréal, on commence à faire le ménage dans le portefeuille de Yves Saint-Laurent récupéré suite à l'accord passé avec le Gucci Group. C'est assez logiquement les marques qui ne sont pas issues des marques de mode du Gucci Group qui en font les frais en premier : Oscar de la Renta, jugé non stratégique, n'a pas trouvé preneur et sera donc géré directement par la maison de couture éponyme. La question se pose maintenant sur Zegna, et pourquoi sur Boucheron, certes propriété de Gucci mais pas vraiment sous les feux de la rampe actuellement. Affaire à suivre...

C'est plutôt enthousiasmant : ces grands changements peuvent apporter un nouveau souffle à des marques (belles) endormies dans leur précédent grand groupe, comme récemment Chloé ou Balenciaga régénérée par leur rachat. A surveiller !

18 janv. 2010

La pub en ligne supplante la TV !

La blogosphère ne parle que de cela. Pepsi abandonne le Super Bowl pour investir sur les medias sociaux ! Les investissements publicitaires sur le web au Royaume-Uni dépassent désormais les investissements TV ! Bref, c'est déjà une réalité : la publicité en ligne est incontournable.

Je vous invite sur ce point à lire l'étude réalisée par Google pour le compte de L'Oréal, au travers d'un cas d'école sur la marque Garnier, sur l'efficacité comparée du search marketing (l'achat de mots clés sur les moteurs de recherche) :

1 janv. 2010

Bonne année 2010

Que vous soyez tombés sur le blog par hasard ou lecteur fidèle, je vous souhaite à tous une excellente année 2010.

14 déc. 2009

La toute-puissance du distributeur

Le leader mondial de la beauté en vente directe, Avon, annonce le lancement signe de la première ligne de maquillage Ungaro sous le nom de U by Ungaro (ne pas confondre avec la ligne by U de Super U ;-). La gamme porte le nom d’une ligne de mode Ungaro exclusivement vendue en Asie, et c’est également le nom des deux parfums Ungaro lancés en exclusivité par Avon l’an dernier avec Reese Witherspoon pour égérie. Un an plus tôt, Avon cartonnait avec deux fragrances exclusives signées Christian Lacroix sous le nom de Rouge et Noir, bientôt suivi par Absinthe.





Je m’étais intéressé au sujet en 2007, remarquant que les marques, à l’image de Lacroix ou de Mugler (au Club des Créateurs de Beauté), étaient en quête de nouveaux circuits de distribution pour mieux s’y exprimer. Sans être en contradiction avec cette analyse, j’aurais tendance à voir les choses sous un autre angle : l’incroyable pouvoir de la distribution, ou comment ces initiatives d’Avon souligne combien le rapport de force marques/distributeurs est en faveur des distributeurs.

Ungaro, Christian Lacroix : deux noms qui jouissent d’une belle notoriété, mais restent deux très petits acteurs de la beauté, presque négligeables dans le concert des marques de parfums. Dans le circuit sélectif classique, ils peinent tout simplement à exister. Cherchez-les dans votre Sephora – bon courage – et vous comprendrez. C’est vrai dans le parfum, certes fortement concurrencé mais où on peut au moins, théoriquement, placer ses produits en magasin. Ne parlons même pas du maquillage, un oligopole où installer une nouvelle marque en parfumerie est une quasi mission impossible. Il faut développer une gamme forcément très large (chaque référence est multipliée par le nombre de teintes), négocier des espaces en magasin, monter des animations, sachant que les marges y sont plus réduites qu’en parfum. Autant dire qu’un maquillage Ungaro n’avait aucune chance d’exister un jour… c’était compter sans la volonté d’Avon.

Avon a récemment pris ce tournant stratégique de développer, en parallèle de ses produits en nom propre, des parfums sous licence de créateurs ou de célébrités. Le distributeur met toute sa puissance de feu au service d’un lancement, en pariant sur le fait que cette création ‘extérieure’ apparaitra encore plus désirable que ses propres produits. Pari gagnant semble-t-il, au moins pour Avon, car il n’est pas sûr en revanche que sa volonté soit de faire vivre ces marques sur le long terme. Ce qui est étonnant, c’est la capacité du distributeur à faire un succès de marques qui n’en sont pas. Cela entre également dans l'idée que le consommateur, jadis fidèle à une marque, devient davantage fidèle à un distributeur (même si Avon est l'un et l'autre), déplaçant ainsi la 'propriété' du client. Bref, de sérieux sujets de réflexion pour toutes les marques.

8 déc. 2009

Payez-vous l’impôt sur la beauté ?

La France, pays des impôts comme chacun sait, pourrait bien innover avec un amendement proposé par les sénateurs et inspirés d’exemples de l’étranger et d’autres industries. Cet amendement prévoit de taxer dès 2010 les fabricants et les importateurs de cosmétiques qui réalisent plus 763.000 € de vente par an, sur la base de 0,25% du chiffre d’affaires.

Ces sommes auraient pour but d’apporter des moyens financiers à l'AFSSAPS, l'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé, chargée de veiller à la sécurité des produits mis sur le marché des cosmétiques et dont les ressources sont aujourd’hui jugées insuffisantes pour assurer ses missions, selon le sénateur. A noter cependant que l'AFSSAPS n'est pas le seul organisme chargé de veiller à la sécurité des cosmétiques (la DGCCRF, par exemple, l'est également) et que ses missions sont bien plus larges que les seuls cosmétiques. Pourquoi cette soudaine focalisation sur les cosmétiques ? S'agit-il encore de l'une de ces attaques dont l'industrie est régulièrement la cible en raison du climat de défiance général, qui ne s'appuie pourtant sur aucun problème de santé publique particulier, aucun cas de dangerosité reconnu qui aurait pu défrayer la chronique et causer un émoi dans l'opinion publique ? Mystère.

Pour le moment Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a fait savoir qu’elle n’était pas favorable à ce type de taxe sans concertation préalable avec les industriels. Affaire à suivre.

Source : cosmeticnews.com

24 nov. 2009

Trésor, une saga mythique

Stratégies consacre sa une à l'univers du luxe pendant 10 jours, et a choisi la saga mythique des pubs du parfum Trésor de Lancôme en illustration d'une campagne qui a marqué son temps, en particulier le fameux film avec Isabella Rossellini. "La force de ce film pourtant simple repose entièrement sur l'actrice qui sait parfaitement transmettre une certaine émotion.", nous dit l'article.

Même si je trouve effectivement Isabella Rossellini parfaite dans le film, j'ai le sentiment que la vraie star de cette saga, fil rouge de chaque campagne, c'est sa musique. Qu'en pensez-vous ?