23 avr. 2008

Axe 1 - Airness 0 : Axe imité gagne son procès

Il faut toujours se méfier du benchmarking : s'aligner trop visiblement sur un concurrent peut parfois jouer des tours. Lascad (division des marques franco-françaises mass-market de L'Oréal, comme Mixa, Eau Jeune ou Ushuaïa) vient d'en faire les frais.

La justice a tranché : annoncés en grandes pompes il y a seulement quelques semaines, les déos de la toute nouvelle licence Airness doivent être retirés de la vente. Motif : leur ressemblance trop évidente avec les déos Axe (Unilever), que Lascad entendait justement affronter. Certainement une très mauvaise nouvelle pour Lascad, qui avait fortement misé sur Airness pour rebooster ses positions sur le segment hommes en mass market.

Source et crédit photo : fashionmag

20 avr. 2008

Tendance Beauty Bars

Vu sur addiactive : les Beauty Bars poursuivent leur essor, répondant à ce besoin de service et de divertissement qui fondent les nouvelles attentes des clients, la fameuse "shopping experience". Institut du pied aux Galeries Lafayette, Bar à bonne mine ou Peeling flash au Sephora, Make up Bar et bars de coiffage au Printemps Haussman, tous viennent réenchanter l'acte d'achat en offrant une mise en beauté express à des clients en quête d'un "dialogue" plus fort avec les marques.

Maquillage minéral : pourquoi tant d'amour ?

Même s'il existe depuis plus de 30 ans, ce n'est que récemment que le maquillage minéral a pris l'ampleur qu'on lui connait aujourd'hui, d'abord aux Etats-Unis, puis dans le monde entier. C'est LA tendance maquillage du moment. Popularisé par de petites - parfois devenues grandes - marques "vertes" (Bare Escentuals, Sheer Cover...), il se diffuse progressivement dans tous les circuits de distribution : mass market avec L'Oréal Paris, Maybelline, Neutrogena, Cover Girl, maintenant en selectif avec Lancôme, MAC, YSL. L'engouement de la distribution, des journalistes, bref de tous les relais d'opinion, a bien sûr été le vecteur du boom du maquillage minéral.

Le miracle du maquillage minéral, l'explication de son étonnant succès, tient sans doute au fait qu'il colle à merveille à l'air du temps, répondant à tous les critères qui fondent aujourd'hui les réussites commerciales dans l'univers beauté :
- le naturel, devenu dans l'esprit du grand public synonyme (supposé) d'innocuité;
- la haute tolérance cutané, là encore indispensable puisque aujourd'hui les consommateurs se plaisent de plus en plus souvent à définir leur peau comme "sensible";
- le côté alternatif, une petite société inconnue étant semble-t-il plus rassurante qu'une grande entreprise renommée (?);
- un résultat beauté de bonne qualité, car l'exigence des consommateurs va au-delà de la simple mention "naturelle", et que la performance produit reste un critère fondamental.

Crédit photo issu du blog de deedee

15 avr. 2008

La beauté, enjeu politique

Cosmeticnews rapporte que les internautes chinois lancent des appels au boycott de produits français, notamment les produits de beauté, faisant suite au passage mouvementé de la flamme olympique à Paris. L’Oréal, LVMH, Carrefour sont ainsi visés.

Même cause, mêmes effets : Body Shop (groupe L'Oréal) est également visé en Chine, car sa filiale australienne aurait apporté son soutien à une visite du Dalai Lama en Australie en 2007. Et voici le Body Shop dans la position inconfortable de devoir à la fois ménager toutes les sensibilités en rejetant toute association avec le Dalai Lama, au risque de froisser ceux qui le soutiennent…

La beauté serait-elle un enjeu politique ? Oui, dès lors qu’elle représente une force économique, ambassadrice des pays exportateurs auprès d’autres pays. Rien à voir avec l’apparente superficialité de l’univers de la beauté : les enjeux peuvent être étonnamment profonds et puissants.

Reste à savoir si le mouvement va prendre de l’ampleur en Chine, l’un des tous premiers marchés mondiaux de la beauté, vu comme un eldorado par de très nombreux marques internationales qui s’efforcent de s’y implanter solidement. Leurs positions peuvent-elles être fagilisées par ces considérations politiques ?

11 avr. 2008

Luca Turin : nouvelle édition du guide des parfums

L'emblématique critique de parfums Luca Turin, à l'origine bio-physicien, héros du livre de Chandler Burr ‘L’Homme qui entend les parfums’, sort un nouveau guide : ‘Perfumes : The Guide’. Avec Tania Sanchez, ils passent en revue plus de 1000 parfums, donnant leur avis très personnel sur chacun.

L'une de mes plus anciennes notes sur ce blog était déjà consacrée à Luca Turin : une ancienne édition de son guide, consultable en intégralité sur le net, m'avait impressionnée par le ton détonant de ses critiques, sans rapport avec les discours habituels sur le parfum. Lire ces critiques, c'est prendre conscience de l'uniformisation dramatique des discours marketing autour du parfum : laissez-vous tenter, vous n'aurez jamais rien lu de semblable !

L'ouvrage est uniquement sorti aux USA mais vous pouvez le commander en cliquant sur le lien dans la colonne de droite.

Fac similé : TAG vs AXE

Axe (Unilever) est-elle l'ultime et unique référence du marché des body sprays pour les jeunes hommes ? Le site interactif de la marque TAG (propriété de Procter&Gamble, éternel rivale d'Unilever) est certes bien fait, mais l'idée créative a déjà été cent fois exploitée par son grand concurrent... Démonstration sur le site Consider Yourself Warned.