13 sept. 2006

Pharmacie : le nouveau circuit sélectif ?


La pharmacie attire d'ailleurs de plus en plus de marques "sélectives". Par exemple, Origins a choisi ce circuit pour assurer son développement en France. Bien implanté en parfumeries et grands magasins, Sisley est également présent dans quelques pharmacies sélectionnées. Ces marques choisissent évidemment des pharmacies déjà très orientées sur les soins cosmétiques, soucieuses de proposer une offre plus sélective à leurs clients.

On constate par ailleurs que certaines marques de soins en pharmacie s'inspirent avec succès des marques de luxe, apportant un bénéfice émotionnel fort (ce qui semble a priori le propre du circuit sélectif) tout en utilisant la caution du pharmacien (propre au circuit des officines). Elles répondent ainsi à l'éternel paradoxe des consommateurs, qui veulent à la fois du rêve et du sérieux. Elles complètent ainsi l'attirail de la pharmacie en lui apportant la dimension du rêve et du plaisir, auparavant peu traitée par les marques spécialistes du circuit.

Nuxe et Caudalie sont les deux marques qui viennent le plus immédiatement à l'esprit, tant elles ont toutes les apparences des marques vendues en parfumerie et font souffler un vent de fraîcheur sur les officines. Elles ne sont d'ailleurs pas exclusivement distribué en pharmacie, notamment à l'étranger. Leur succès repose sur une promesse de douceur et d'efficacité alliée à une construction marketing bien pensée, fondée sur des franchises produit fortes. Leur offre répond principalement à des attentes beauté classiques des consommateurs (à l'image des marques du sélectif ou de la grande distribution), mais également à des besoins plus pointus, pratiquement spécifiques à l'officine(cf le succès de VinoPerfect de Caudalie sur les taches pigmentaires). Elles surfent également sur la vague du naturel, avec une longueur d'avance par rapport aux marques institutionnelles, tous circuits confondus.

Autre exemple, Darphin a toutes les apparences d'une marque sélective très classique. Alors qu'en parfumerie elle n'émergerait sans doute pas autant, car déjà proche d'autres marques traditionnelles, elle tient en pharmacie une place plus originale. Son rachat par Estee lauder devrait donner une nouvelle impulsion à son développement.

La pharmacie, avec la dimension du conseil, offre aux consommateurs ce qui fait parfois défaut en parfumerie s'agissant de soins cosmétiques. Et dans notre époque troublée, elle rassure davantage des clients en quête de sérieux. Il est donc logique que son expertise s'étende et que l'éventail de son offre s'élargisse en proposant des marques apportant davantage de rêve et de plaisir.

Cette tendance fait d'ailleurs un pendant à l'évolution des parfumeries vers davantage de produits d'inspiration dermatologique. Ces deux circuits sont-ils appelés à se confondre ?

Crédit photo : inconnu

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour!

Je suis étudiante en droit et je dois réaliser un mémoire dont le sujet porte sur la place du pharmacien dans le circuit des produits cosmétiques: argument marketing ou intérêt sanitaire?
Je n'y entend pas grand chose en marketing alors j'aurai besoin de l'aide de quelques bonnes âmes du web.
Si vous pouviez me donner des articles, des liens internet, des points de vue sur le sujet, je vous en serai très reconnaissante!!

Merci par avance!!
Corinne: corinneschertzinger@yahoo.fr