S'il n'en reste que deux...
C'est NPD US qui le dit : dans le marasme économique qui s'est emparé de toute l'économie américaine - et mondiale - fin 2008, et en particulier le marché des soins visage et corps, deux catégories ont pu tirer leur épingle du jeu. Surprenant, ou pas surprenant, selon le regard qu'on leur porte.
D'un côté, le bio : oui, si le consommateur fait une croix sur pas mal d'achats superflus s'agissant de son apparence, le bio apparait encore une valeur refuge, authentique, une réponse éthique au "sur-consommer" (et "mal consommer").
Et à l'autre bout de la chaine, le premium (la catégorie démarre pour NPD à 70$, ça reste donc à nuancer), l'ultime achat plaisir, le dernier rempart du luxe accessible quand il faut oublier le reste - la mode, les montres, la joaillerie...?-.
Bref, il va falloir se mettre au premium bio...
10 commentaires:
Bonjour,
Juste un petit mot sur votre dernière remarque que je trouve très pertinente. Le luxe bio prend déjà forme dans le domaine de la mode (par exemple avec la boutique ultrachic et bio de Stella McCartney), je ne serais pas étonnée que cela arrive dans les cosmétiques.
Cette analyse simpliste me fait douter de vos compétences en marketing.
Les deux segments sont incompatibles étant donné les besoins radicalement opposés auxquels ils répondent.
Je vous conseille de vous documenter à l'avenir avant de tirer des conclusions aussi peu étoffées.
C'est très drôle de lire ces commentaires opposés ! En fait moi je soutiens l'analyse cosmeo blog : en quoi ces besoins sont-ils opposés ? Après tout, le luxe c'est la rareté, et qu'est-ce qui est plus rare qu'un ingrédient bio ?
Dis donc, pas très sympa le commentaire 'anonyme'. Et pas très malin non plus. Ces segments ne sont opposés que par ceux qui les opposent, et justement le propre de ce blog, c'est d'ouvrir le champ de possibles, d'annoncer de nouvelles voies !
Cher anonyme, peut-être pourriez-vous nous en dire un peu plus. En quoi, selon vous, ces deux segments sont-ils incompatibles ?
Pas très fair play la remarque de cet internaute anonyme. Quand on se permet d’attaquer un billet de cette manière, on a au moins le courage de ses opinions et on signe.
De mon côté, je suis sûre que cette « analyse simpliste » est plus un trait d’esprit qu’une synthèse exhaustive.
Il est vrai que la cible bio et la cible premium sont très différentes et que leurs besoins/désirs sont souvent diamétralement opposés. Mais, même si les plus riches restent encore riches et continueront à pousser le premium vers le haut (en partie pour se rassurer sur leur statut, et l’afficher aux yeux de tous), ils ne peuvent plus échapper aujourd’hui à la vague green, qui elle, est complètement transversale. Qui concerne (dans nos pays occidentaux) tant les plus modestes que les plus riches, tant les secteurs de la cosmétique, de l’alimentation, de l’habitat ou des transports... En témoigne effectivement le succès émergent et grandissant de ces marques Bio premium (ou, sans être Bio, qui revendiquent plus de naturalité).
(Je viens de faire une analyse simpliste en 10 lignes, j’espère qu’on ne me tiendra pas rigueur de mon manque de professionnalisme ! ;))
De plus, ce ne sont pas vraiment des "segments" mais plutôt des marchés, des politiques de distribution différents sur les mêmes segments tels les soins visage, les soins bébé etc.
Et je ne suis pas d'accord sur l'affirmation que les "besoins" sont opposés, on peut vouloir du naturel et du premium à la fois ...
Merci pour toutes ces réactions ! Négatives ou positives, elles suscitent le débat.
Effectivement, c'était plus une conclusion humoristique que réellement une analyse (mais ça pourra faire l'objet d'une autre note).
Si le bio est effectivement aujourd'hui associé à un esprit, à une éthique, c'est d'abord un mode de formulation. Par conséquent, il est susceptible de s'appliquer à tous les segments de marché.
Je crois pour ma part que le premium n'est pas incompatible avec le bio. Pour autant, les publics du bio originel et du bio premium seront sans doute très différents.
A vous qui nous rejoignez, poursuivez le débat. Bio et premium sont-ils incompatibles ou compatibles ?
Je parlais de la boutique de mode bio ultrachic de Stella McCartney, et je viens de découvrir qu'elle propose également des cosmétiques bio, avec la gamme Care, une gamme luxueuse aux actifs rares et bio.
La preuve donc que cela existe déjà...(Care est lancée depuis 2007)
Cette dernière remarque en forme de boutade reste pour moi très pertinente, quoi qu’en disent les aigris.
Pourquoi les cosmétiques bio, par essence formulés avec des matières premières « précieuses » et rares et des contraintes plus grandes en terme de formules et packaging, devraient se cantonner à des marchés d’entrée de gamme ?
Il faudrait sortir de la vision baba cool du bio héritée des années 70, pour qui beauté bio rime avec cheveux gras et décoctions infâmes ;)
Certaines marques comme Stella mac Cartney et sa ligne Care développée par les labo d’YSL ont en effet déjà montré la voie…Je pense que les cosmétiques bio ont encore beaucoup à faire en terme de « sensorialité » des formules et d’efficacité prouvée. Mais le fait que certains grands groupes se mettent au bio devraient faire avancer tout cela.
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