Le luxe, une relation entre amateurs et artisans
Interbrand publie son classement mondial 2009 des marques. Aux côtés des marques grand public figurent bien sûr quelques champions du luxe français (Vuitton, Chanel, Hermès, Cartier), y compris quelques pure players cosmétiques (L'Oréal et Lancôme notamment). L'analyse réalisée par Interbrand sur le secteur du luxe est très intéressante.
Depuis une dizaine d'années, la notion de luxe est devenue floue, entre les marques qui ont un parti-pris élitiste et celles qui ont choisi une stratégie de volume. La crise semble favoriser les marques qui ont su le mieux préserver leur statut d'exception, et j'aime notamment cette définition du luxe : "une expertise et une authenticité réunissant des amateurs et des artisans et non plus des consommateurs et des marques".
L'univers du parfum et de la cosmétique, fut-il haut de gamme, est nécessaire une industrie de volume qui démocratise l'accès aux grandes maisons. Cette démocratisation s'est traduit, et se traduit encore, par une certaine banalisation de l'offre, mais également par des volontés réelles de proposer également, à la marge, des produits d'exceptions héritiers d'un luxe plus authentique. Cette idée d'établir une relation entre amateurs et artisans plutôt qu'entre marque et client (simple payeur) aurait tout intérêt à guider davantage le travail des équipes marketing, et modifier leur approche en conséquence. Faute de quoi les amateurs se détournent et se détourneront encore vers des univers de consommation dont la valeur produit apparait plus rationnelle, comme les nouvelles technologies.
1 commentaire:
C'est drôle, j'étais à une conférence de L'Institut Français de la Mode samedi - conférence dont le thème était "BEAUTÉ ET PARFUMS, NOUVEAUX TERRITOIRES
D’EXPÉRIENCES ET DE PARTAGES DE MARQUES" - et une des intervenantes (une des profs de l'IFM) a dit exactement la même chose, mais sans parler exclusivement du luxe.
Qu'il fallait penser différemment en remplaçant la notion de "consommateur" par celle d'"amateur" : des amateurs de parfum ou de maquillage, par exemple, exactement comme des amateurs de vin ou de musique.
Sachant que tous les consommateurs de cosméto ne sont pas des amateurs - cela me semble surtout vrai pour les produits haut de gamme comme tu le dis justement...
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